Pour aller plus loin – Suivre les effets directs sur la mobilité dans l’agglomération

Des indicateurs pour suivre les effets du renouvellement des bus sur la mobilité générale dans l’agglomération

Si l’agglomération où s’effectue le renouvellement des bus est engagé dans une politique globale de planification de la mobilité, il peut être intéressant pour l’autorité organisatrice de la mobilité ou des transports (AOM ou AOT) de mesurer les effets de l’évolution de l’offre en transports en commun sur les pratiques de mobilité, dans une logique d’observation assez large et globale de la mobilité.

Couverture de l’agglomération par le réseau de transports

Tout d’abord, il peut être intéressant de regarder comment l’extension de l’offre de bus, en fréquence ou bien en extension du nombre de lignes, permet de couvrir davantage la population de l’agglomération et les générateurs de déplacements de l’agglomération (écoles, lycées, pôles d’emplois publics et privés, équipements hospitaliers ou autres…). Ces observations pourront se faire de façon cartographique. Des simples cartes réalisées avec un Système d’Information Géographique (SIG) permettraient de donner à voir et calculer :
• la population qui habite à moins de 500 m des tracés des lignes ou des arrêts ;
• les équipements situés à moins de 500 m des lignes.

Ces indicateurs peuvent être pédagogiques pour mettre en regard urbanisme de l’agglomération et son réseau de transport, sensibiliser les élus sur les problématiques d’accès aux établissements d’enseignements supérieurs et universitaires en transports collectifs, pour maîtriser l’essor des deux roues motorisées par exemple.

Répartition des modes de déplacements dans l’agglomération

Les parts modales des différents modes de déplacements sont un indicateur souvent utilisé dans les agglomérations du monde pour savoir sur quels modes de transports s’appuient tous les déplacements constatés dans l’agglomération. Ces indicateurs peuvent être calculés dans les agglomérations qui réalisent des « enquêtes ménages déplacements », consistant à interroger un vaste échantillon représentatif des foyers de l’agglomération sur leurs pratiques de mobilité. Néanmoins, ces enquêtes sont lourdes et coûteuses. Dans des agglomérations de pays émergents ou en développement, si des études générales de mobilité n’ont pas déjà été réalisées par des équipes de consultants, d’autres méthodes plus pragmatiques peuvent permettre d’approcher une connaissance de l’usage des modes de déplacements, en effectuant des comptages en certains points du réseau de voirie de l’agglomération (enquête cordon).

L’observation des effets de l’amélioration de l’offre de bus peut de façon plus modeste se faire sur un corridor de déplacements, en suivant dans la durée l’évolution de la fréquentation de la ligne de bus du corridor, et dans le même temps du trafic en modes individuels (voiture, deux roues motorisés). La création d’un site propre réservé à la ligne de bus peut dans la durée aider au report des déplacements des modes individuels vers la ligne de bus, ce qui est un objectif recherché dans la plupart des grandes agglomérations.