Le sentiment d’insécurité dans les transports en commun constitue une problématique forte. Des solutions sont mises en place régulièrement afin de mieux protéger les utilisateurs des bus dans lesquels les actes de malveillance sont aussi fréquents qu’ailleurs.
Plusieurs solutions sont notables en termes de sécurité de réseau de bus :
• Les caméras de vidéoprotection mobiles dans les bus, qui filment en continu le poste de conduite et l’espace voyageurs. Une réglementation doit être mise en place pour gérer les enregistrements : destruction des images au bout de 8 heures par exemple ; celles relatives à un appel de détresse du machiniste sont conservées 72 heures. La permanence bus ou le PC localisent l’autobus grâce à la radiolocalisation et communiquent par radio. À noter que les caméras ne renvoient, pour le moment, aucune image sur écran et ne sont pas visibles des usagers. En l’absence de plainte, d’enquête ou de demande expresse de la police, la majorité des enregistrements n’est pas exploitée. Dans les zones particulièrement sensibles, les caméras de surveillance « intelligentes » permettent de détecter des comportements suspects. En cas de détection d’un comportement anormal, les agents de sûreté sont alertés. Les images enregistrées sont centralisées sur un pupitre d’écrans. Un vidéo-patrouilleur surveille ainsi en temps réel les abris bus, l’intérieur du véhicule et détecte les comportements ou rassemblements suspects, les flagrants délits, etc. S’il découvre quelque chose d’anormal, il dirige les patrouilles qui sont sur le terrain. Par son rôle virtuel, il protège également les patrouilles en intervention et peut, si nécessaire, faire appel à des renforts en cas de débordement lors d’un attroupement, d’une émeute suite à un contrôle ou à une interpellation difficile.
• L’arrêt à la demande dans le bus. Ce système permet notamment aux femmes de ne pas avoir à faire de longs trajets pour rentrer chez elles la nuit.
• Des boutons d’appel d’urgence dans le transport qui permettent de mettre en relation avec le conducteur en cabine ou avec un agent de commandes du réseau.
Les caméras installées dans les lieux publics au cours de la dernière décennie sont par ailleurs de plus en plus sophistiquées, notamment grâce au passage de l’analogique au digital, ce qui a permis une augmentation de la qualité des images récoltées, de leur nombre et de leur stockage. Le passage au digital a par ailleurs permis de faire pour la première fois des analyses de ces données vidéo, à des fins d’automatisation de la surveillance et de mise en place d’alarmes. L’ensemble de ces analyses, qui est globalement appelé vidéo intelligente, permet notamment de pallier le manque récurrent de personnel disponible pour visionner les images de vidéo protection, ainsi que la capacité de concentration de ces agents, qui ne peuvent surveiller plus de quelques heures un nombre limité d’écrans. La vidéo intelligente vise à faciliter la tâche de ces agents, en leur procurant une assistance à analyse des images, le but ultime étant de limiter leur travail à une simple confirmation d’alertes, qui seraient elles déclenchées automatiquement.
Ainsi, la vidéo protection ne saurait être efficace sans un système auto-intelligent permettant de trier et filtrer les images à analyser, et ce à une grande échelle au vu des données récoltées.
Par ailleurs, l’ensemble de ces outils de vidéoprotection doivent être exploités à l’aide de procédures d’analyse à mettre en place en relation avec la police.