En septembre 2015, le SYTRAL, l’autorité organisatrice de la mobilité de l’agglomération lyonnaise, en partenariat avec CODATU, a offert 30 bus réformés de transports en commun à la ville de Lomé dont 10 bus de 50 places et 20 autres de 150 places. D’après le journaliste du Libéral (journal togolais) qui a relaté l’événement : « Le ministre Boukpessi ainsi que son collègue Gnonfam se sont réjouis de cette nouvelle confiance accordée par le SYTRAL à la commune de Lomé et ont pris le ferme engagement de ne plus décevoir les attentes des généreux donateurs. » En effet, un don de bus précédent s’était soldé par un mauvais retour d’expérience, notamment à cause d’une absence de dépôt et d’un manque de formation du personnel à la maintenance, les bus ayant finis « en pièces détachées ». De plus, la Société de Transport de Lomé (SOTRAL) n’avait jamais réglé la facture symbolique du lot de pièces détachées envoyé par KEOLIS en complément. Pour éviter la reproduction de ce genre d’incidents à l’avenir, il paraît stratégique d’accompagner le don d’une réelle politique de prise en compte des capacités du bénéficiaire à assurer une utilisation optimale du prêt ; puis d’un suivi sur le long terme pour garantir le respect des « conditions du don ».
D’autres cas illustrent de façon éloquente comment le don peut poser problème s’il est réalisé sans ces stratégies d’accompagnement : en 2005, la ville de Zurich a donné son train urbain à la ville d’Antananarivo qui projette de création d’une offre de ce type sur une ancienne infrastructure existante. Le matériel est bien arrivé sur place mais ne fonctionnera jamais car il s’est avéré trop coûteux d’adapter la locomotive qui était électrique et non donc adaptée au contexte local.