L’État du Sénégal a entrepris depuis 2005 un vaste programme de renouvellement de la flotte à Dakar pour moderniser les transports urbains et professionnaliser les acteurs1. L’objectif poursuivi est d’améliorer la sécurité, le confort, l’efficacité, l’accessibilité et la qualité environnementale de la mobilité urbaine. Le renouvellement du parc a démarré par les ‘’cars rapides’’ et les ‘’ndiagandiaye’’ qui étaient devenus très vétustes. Sur un programme de 3000 « cars rapides » et « ndiagandiaye« , 1607 ont été jusque-là renouvelés en trois phases. Des tranches de 400 à 600 véhicules renouvelés à la fois ont donc été privilégiées.
Si le Conseil Exécutif des Transports Urbains de Dakar (CETUD) a d’abord fait appel à l’industriel indien TATA pour la première phase de renouvellement en 2005, il a ensuite confié la seconde phase au chinois King Long, qui lui semblait plus attractif et plus à même de répondre aux attentes pour des bus nouvelle génération en 2008. Ne pas dépendre d’un seul constructeur de véhicules permet donc une meilleure flexibilité, essentielle pour une offre en adéquation avec les attentes des usagers. Le risque étant « qu’un retard technologique » puisse apparaître entre deux phases de renouvellement, mais puisque le renouvellement est linéaire, la prochaine phase compensera ce retard.
